La transition écologique, la demande croissante de qualité de vie, de respect de l’environnement dans tous les bâtiments exige de renforcer les phases de conception des bâtis. Pourtant, simultanément, l’importance de l’équipe de conception ne cesse de diminuer pour des raisons économiques, ce qui ne peut qu’aller au contraire de la tendance recherchée. La logique financière de court terme continue de l’emporter.

De plus, si l’on considère l’ensemble de la durée de vie d’un bâtiment et non pas sa seule construction, l’investissement financier déployé aujourd’hui pour la réflexion initiale apparait clairement comme négligeable par rapport aux effets qu’elle a tout au long de la vie du bâtiment.

La part de maîtrise d’œuvre dans la construction d’un bâtiment en France est d’environ 10 % – et ne cesse de décroitre – alors que celle dans la construction d’une voiture est de 25 %. Pourtant nous passons plus de temps dans les bâtiments que dans les voitures. Ces simples chiffres montrent que, malgré une formation de qualité en ingénierie et en architecture en France, ce potentiel d’intelligence est très largement sous-utilisé dans le domaine du bâtiment.

CINOV propose :

  • Que les réglementations privilégient clairement les approches en coût global au lieu des approches axées sur le coût d’investissement de départ ;

  • Que les nouveaux labels prennent en compte le coût global et qu’ils soient déployés progressivement (par système de sensibilisation, puis d’incitation, puis de bonification) afin de permettre une montée en puissance progressive des acteurs de la construction ;

  • De rendre obligatoire l’analyse en coût global dans l’étude de faisabilité en approvisionnement énergétique, avec notamment une intégration précise des coûts de commissionnement et de maintenance. L’objectif étant d’inciter les industriels à fournir des solutions durables.