Nous faisons face depuis plusieurs semaines à une crise sanitaire majeure et inédite qui sera bientôt suivi d’une crise économique dont nous ignorons l’ampleur. Face à cette situation, le gouvernement a mis en place une série de mesures sociétales et économiques, qui apparaissent soit contradictoires, soit incompréhensibles. La Fédération CINOV en appelle à la responsabilité de chacun et se met au service de la gestion de la crise.

Nous faisons face depuis plusieurs semaines à une crise sanitaire majeure et inédite dont les conséquences économiques, sociales et sociétales sont impossibles à évaluer. Face à l’ampleur de cette situation, le gouvernement a mis en place une série de mesures qui apparaissent soit contradictoires, soit incompréhensibles. En effet, le Gouvernement semble avoir fait le choix d’édicter des règles générales obligatoires, et « en même temps » de laisser à chacun une certaine autonomie d’appréciation des cas d’espèces. Il a ainsi rappelé les responsabilités qui pèsent sur tout chef d’entreprise ne prenant pas les mesures nécessaires pour protéger ses salariés, et « en même temps », les a invités à poursuivre l’activité économique.

Ainsi, sur appel du chef de l’Etat, la plupart de nos adhérents ont, dès lundi soir dernier, fermé leurs établissements, organisé le télétravail et maintenu les rendez-vous professionnels strictement nécessaires en respectant les gestes barrières. Nous avons ainsi répondu à la double injonction de mise en place de distanciation sociale et de poursuite de l’activité économique, en adhérant naturellement à l’ensemble des mesures visant à ralentir la propagation de l’épidémie et la préservation des populations.

Pour autant, les dernières déclarations du Gouvernement à destination du secteur de la construction dont nous sommes des acteurs essentiels, peuvent apparaître contradictoires et impossibles à mettre en œuvre sur le terrain, surtout si on prend en compte la pénurie actuelle de moyens de protection (masques, gel hydro alcoolique).

C’est pourquoi CINOV en appelle à la responsabilité de chacun :

  • Le gouvernement doit fixer des règles simples et claires, et assurer une transparence des informations en temps réel, pour que chacun puisse apprécier dans sa situation personnelle les marges de manœuvre et les compromis possibles, dans le respect des règles de droit,
  • Les organisations professionnelles doivent faciliter la diffusion de l’information, dans les deux sens, et faciliter la compréhension et la bonne application sur le terrain des « bonnes pratiques ». Elles doivent faire remonter les difficultés, et donc être consultées par les pouvoirs publics,
  • Les chefs d’entreprises restent responsables de leur gestion. ils doivent appliquer la loi, prioriser la protection de leurs salariés, et « en même temps » assurer la pérennité de leur activité, et/ou assurer les conditions d’une reprise rapide. 
  • Les salariés, les clients, les fournisseurs, et d’une façon générale, toutes les parties prenantes à l’acte de construire sont les acteurs indispensables de la filière, sans lesquels, aucune action opérationnelle ne peut être menée efficacement sur le terrain. Ils doivent impérativement être consultés.

CINOV enregistre depuis le début de la semaine de nombreux témoignages de ses adhérents informant de l’impossibilité pour eux de répondre à la double injonction contradictoire déjà évoquée ci-dessus. Nos adhérents s’inquiètent également du climat d’exaspération grandissante sur le terrain et de l’absence d’anticipation dès aujourd’hui des conditions du redémarrage de l’activité.

Ainsi nos adhérents se trouvent confrontés à trois types principaux de situation :

  • Soit ils subissent la décision de leurs clients ou partenaires (Moe, entreprises, …) à l’origine de l’arrêt de chantier. 
  • Soit ils se montrent solidaires de la poursuite de ce dernier et dans ce cas il conviendrait qu’un intervenant qualifié puisse attester que les conditions de distanciation, et de protection, sont réelles et effectives.
  • Soit le gel actuel de l’activité compromet inévitablement leur production pour l’année à venir et pour nombre d’entre eux (écologues…), la survie de l’entreprise est en jeu.

La crise actuelle souligne encore une fois l’importance des corps intermédiaires, relais nécessaires d’informations et vecteurs essentiels de la cohésion nationale. La fédération CINOV soutient toute démarche visant à permettre de protéger les salariés et entreprises intervenant sur les chantiers. 

Nous attendons du Gouvernement quant à lui, un soutien sans faille, sous toutes ses formes et plus de cohérence dans ses annonces et ses décisions.

Frédéric LAFAGE

A propos de CINOV

66 000 entreprises, 140 milliards d’euros de Chiffre d’Affaires, c’est 900 000 collaborateurs pour relever le défi français de la compétitivité et de l’emploi. CINOV est une fédération patronale représentative de 13 syndicats et 15 chambres régionales des métiers de la prestation intellectuelle du conseil, de l’ingénierie et du numérique (Branche BETIC). CINOV est membre fondateur et administrateur des principaux organismes nationaux et internationaux : les confédérations nationales CPME et UNAPL, l’Opérateur de Compétences (OPCO) ATLAS et FIF.PL, les organismes de qualification OPQIBI et OPQCM et les fédérations internationales et européennes FIDIC et EFCA. La Fédération CINOV est également administrateur-fondateur de l’IPTIC (Institut de Promotion des Techniques de l’Ingénierie et du Conseil), administrateur de l’IDCE (Institut pour le Développement du Conseil d’Entreprise), de l’OPIIEC (observatoire paritaire) de l’Association Bilan carbone, de l’Alliance HQE, d’ADN Construction et de CONSTRUCTION21.

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